L’exécution collective de 15 détenus par les autorités égyptiennes le 26 décembre 2017 constitue une exécution arbitraire car la sentence du tribunal n’a aucune légitimité légale. En effet, les conditions d’un procès équitable n’ont pas été remplies car le juge ayant instruit l’affaire a annoncé la sentence sur la base d’enquêtes de police mais en l’absence totale de preuves contre les prévenus.
AFD International suit de près cette dangereuse évolution de la situation des droits humains en Égypte. Nous condamnons l’application de la peine de mort sans aucune base légale et appelons les autorités égyptiennes à ouvrir une enquête urgente sur ce crime et à en publier les résultats.
À cet égard, nous rappelons que les exécutions arbitraires constituent de graves atteintes au droit à la vie et sont des violations de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Nous considérons ces sentences des tribunaux égyptiens comme des décisions administratives à motivation politique.
Aussi, appelons-nous toutes les instances du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ainsi que le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, à condamner ce crime et à entreprendre toutes les actions nécessaires face à ces violations du droit à la vie.
Département MENA
AFD International
26 Décembre 2017