Le Gouvernement chinois a admit en octobre 2018 qu’il y aurait des centres appelés centre de réhabilitation et de formation pour des membres de la communauté Ouïghours, détenu à différents endroits à l’est de la région chinoise du Xinjiang.
Cette reconnaissance officielle survient un an après la construction de ces centres de détention, composée de un à deux millions de personnes appartenant à la minorité musulmane des Ouïghours sans aucune charge à leur encontre, sans verdict judiciaire et sans aucune base légale.
Selon les informations que nous avons pu obtenir, ces citoyens chinois sont détenus pour avoir consulté des sites, pour avoir communiqué avec des membres de leurs familles à l’étranger ou pour avoir posé des actes liés à leurs pratiques religieuses.
Ils ont également été sujet à des pratiques d’endoctrinement et des techniques de lavage de cerveaux qui ont pour objectif de les forcer à renier leurs valeurs religieuses et culturelles.
AFD International rappelle au gouvernement chinois un document des droits de l’homme qui vise à protéger les droits des minorités à travers le monde à savoir la « Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques.» et plus précisément son article 2 §1 qui stipule que : « Les personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (ci-après dénommées personnes appartenant à des minorités) ont le droit de jouir de leur propre culture, de professer et de pratiquer leur propre religion et d’utiliser leur propre langue, en privé et en public, librement et sans ingérence ni discrimination quelconque.»
AFD international condamne fermement ces pratiques inhumaines et la détention illégale de citoyens dans des centres de détention de masse sans aucune justification légale. Nous demandons également aux rapporteurs spéciaux des Nations Unies de mener une enquête urgente de manière à mettre la lumière sur ces pratiques qui nous ont été rapportées et qui nous rappellent ces centres de détention de la seconde guerre mondiale, que nous pensions qu’ils faisaient partie d’un passé lointain.
AFD International
Département Asie et Pacifique
25/11/2018