AFD International condamne fermement le raid des forces d’occupation israélienne sur le bureau d’Al Jazeera à Ramallah et sa fermeture par ordre militaire. Cette attaque constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et des médias et s’inscrit dans une politique systématique visant à restreindre la liberté d’opinion et d’expression dans les territoires palestiniens occupés.
Cette action militaire contrevient aux dispositions du droit international, notamment à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui garantit « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. ».
Cette attaque viole également l’article 79 du protocole additionnel I aux conventions de Genève, qui stipule que les journalistes travaillant dans des conflits armés doivent être protégés en tant que civils et ne doivent pas être pris pour cible ou entravés dans leur travail. La fermeture du bureau d’Al Jazeera constitue une violation des obligations d’Israël en tant que puissance occupante en vertu du droit humanitaire international, qui lui impose de respecter et de garantir les droits des civils, y compris des journalistes.
En outre, cette action constitue une violation directe de la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies de 2015, qui souligne la nécessité de protéger les journalistes et les travailleurs des médias dans les zones de conflit et de veiller à ce qu’ils ne soient pas pris pour cible, ainsi que la responsabilité des États parties aux conflits de protéger les journalistes en tant que civils et de ne pas les mettre en danger ou les empêcher de s’acquitter de leurs fonctions.
Nous tenons la communauté internationale, sous l’égide des Nations unies, pour responsable de l’empiètement d’Israël dans la région et de son mépris de toutes les lois internationales, des résolutions de la Cour internationale de justice et même du Conseil de sécurité. Nous demandons à ceux qui détiennent la résolution internationale de tout mettre en œuvre afin qu’elle mette fin à ces pratiques illégales. Qu’elle permette aux journalistes de travailler librement et sans harcèlement dans les territoires palestiniens occupés, qu’elle assure une protection totale aux journalistes travaillant dans les zones de conflit et qu’elle veille à ce qu’ils ne soient pas pris pour cible ou réprimés de quelque manière que ce soit.
AFD International
Département MENA
23/09/2024