Nous tenons à exprimer notre profonde préoccupation quant à la détérioration de la santé du journaliste marocain Soulaimane Raisouni qui entame son 72 ème jour de grève de la faim dans sa cellule de la prison de Oukacha, ainsi que de celle de son confrère Omar Radi.
Nous tenons les autorités marocaines pleinement responsables de cette grave situation, et nous les exhortons à prêter attention à la situation de ces deux journalistes. M. Soulaimane Raisouni et M. Omar Radi, doivent être traités conformément aux conventions et obligations internationales en matière de protection des prisonniers signées par le Royaume du Maroc.
Nous rappelons que le droit à la vie et le droit à l’accès aux soins médicaux sont garantis par le droit national et international ; en particulier l’ensemble de règles minima pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela) révisées par les Nations unies. L’État est donc responsable d’assurer la sécurité de ces détenus.
Cette grève de la faim entamée par M. Raissouni en guise de protestation contre son emprisonnement provisoire considéré par lui comme arbitraire, nous interpelle et nous conforte notre conviction que le maintien en détention sans respect des exigences d’un procès équitable et la garantie des droits fondamentaux à se défendre librement est une violation des fondements de l’État de droit. Une violation d’un droit fondamental à la citoyenneté et une atteinte au droit pénal marocain.
Pour toutes ces raisons, nous appelons les autorités marocaines à accélérer leur libération afin d’éviter l’irréparable et permettre à ces deux journalistes de jouir pleinement de leur droit à un procès équitable.
AFD International