Le tribunal de Casablanca a condamné le journaliste Tawfiq Bouachrine, rédacteur en chef du journal Akhbar Al Youm, à 12 ans de prison et à une amende de 200.000 dirhams (environ 19.000 euros). Le journaliste a été inculpé de viol et de traite des êtres humains. Nous estimons que cette peine est très dure et est issu d’un procès que nous considérons comme étant entaché d’irrégularités.
Nous espérions, de même que d’autres institutions qui ont suivi ce procès, à ce que le système judiciaire marocain soit à la hauteur des attentes et qu’il traite la question conformément aux lois nationales et internationales, en particulier la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 19 du Pacte international des droits civils et politiques. Nous considérons que la condamnation du journaliste Tawfiq Bouachrine, constitue une injustice et une violation des résolutions internationales qui exigent le respect de la liberté d’opinion et d’expression ainsi que la protection des libertés fondamentales liées au métier de journaliste.
Nous appelons les autorités marocaines à reconsidérer la peine et à permettre au monsieur Tawifq Bouachrine le droit à un procès équitable, ainsi que de respecter la liberté d’opinion et d’expression et de la renforcer, dans le respect des obligations internationales du Maroc en matière de droits de l’homme.
Département MENA
AFD International
12 novembre 2018