Le Maroc persiste et signe, en violations avec les règles de la Constitution Marocaine et du Droit International qui appellent au respect et à la protection de la liberté d’expression et de la liberté de la presse. En effet, la chambre pénale du Tribunal d’appel de Casablanca a condamné le journaliste Hamid El Mehdaoui à 3 ans de prison ferme suite à son accusation pour non-dénonciation d’un complot visant à atteindre la sureté de l’Etat.
AFD International estime que ce jugement, à l’encontre d’un journaliste qui exerçait sa fonction de journaliste en informant l’opinion publique, alors qu’il couvrait les mobilisations dans la région du Rif, est très sévère et en totale contradiction avec les engagements internationaux pris par le Royaume du Maroc dans le domaine des droits et des libertés individuelles ; et de la liberté d’expression et de la presse. AFD International considère que ce jugement a dépassé son cadre juridique pour devenir un acte politique avec des visées vindicatives aspirant à faire taire les prises de positions qui dérangent et la libre expression.
A l’instar des autres personnes poursuivies dans la mobilisation dite du Rif, les droits de l’accusé du journaliste Hamid El Mehdaoui n’ont pas été respectés que ce soit pendant sa garde à vue, et lors de l’instruction préliminaire. Nous considérons que le jugement est entaché d’irrégularités, ce qui fait de ce procès, un procès qui ne remplit pas les conditions minimales d’un procès juste et équitable.
AFD International en condamnant cette décision, exige la libération du journaliste Hamid El Mehdaoui demande aux autorités marocaines de se munir de la sagesse et de la clairvoyance à la hauteur du contexte actuel et d’agir en faveur de la libération du journaliste Hamid El Mehdaoui et tous les autres journalistes et prisonniers d’opinions qui contribuent à la collecte et à la diffusion de l’information et de ne pas poursuivre les journalistes dans un cadre pénal.
Département Moyen Orient et Afrique du Nord
AFD International
Le 28 Juin 2018