La cour suprême a annoncé ce 2 mai 2012 la condamnation de l’ex-président égyptien, Hosni Moubarak 81 ans, à la prison à vie ainsi qu’à son ministre de l’intérieur Habib Al Adli. Tous deux ont été jugés responsables de la mort de plus de 840 manifestants et près de 6000 blessés. De nombreuses voix se sont élevées en Egypte à l’annonce du verdict, considéré par certains comme injuste.
Quant aux six autres prévenus, qui étaient de hauts responsable membres de l’appareil sécuritaire du régime autoritaire, ils ont été acquittés. Les deux fils de Moubarak, arrêtés pour des faits de corruption, ont également été acquittés.
AFD International considère, tout comme un grand nombre d’associations de protection des droits humains égyptiennes et internationales, que la justice n’a pas correctement rempli son devoir de justice. En ne condamnant que l’ex-président et son ministre de l’intérieur, elle ne prouve pas qu’elle soit parvenue à son indépendance. Un grand nombre de hauts fonctionnaires y compris les deux inculpés doivent encore répondre de leurs actes pour les répressions commises durant la révolution égyptienne ainsi que pour des faits ayant pris place durant toute la période durant laquelle l’ex-président égyptien, Hosni Moubarak, a été au pouvoir.
AFD International espère que le nouveau gouvernement, qui prendra place après le 17 juin 2012, mettra tout en place pour juger les responsables des répressions et des différentes atteintes aux droits de l’homme commises par l’ancien régime dans ce pays.
Département MENA
AFD International
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