AFD INTERNATIONAL apprend que les autorités égyptiennes ont pour la seconde fois soumis une liste de personnalités égyptiennes à l’organisme Interpol. Comme pour le journaliste Ahmed Mansour de la chaine Al Jazeera arrêté lors d’une escale en Allemagne dans le courant du mois de juin 2015, nous considérons que ces pratiques qui consistent à déclarer une personne comme recherchée pour un délit est utilisé par le régime égyptien afin de museler l’opposition et par la même occasion toutes formes de contestations. Nous avons constaté que les autorités allemandes ont correctement réagi en libérant le journaliste Ahmed Mansour et en déclarant le signalement comme étant non fondé. La nouvelle liste dont nous avons pris connaissance est composée de personnalités ayant pignon sur rue et connues pour leur opposition au nouveau régime en place. Il est pour nous donc plus qu’urgent qu’interpol ne prenne plus en compte les signalements envoyés par les autorités de ce pays et ceci tant que la justice de ce pays ne fait pas preuve d’impartialité.
Nous appelons les Etats qui accueillent les opposants de ne les livrer en aucun cas aux autorités égyptiennes au risque qu’ils soient soumis à des actes dégradants comme des sévices corporels ou qu’ils soient soumis à la peine capitale. L’Égypte a à ce jour condamné à mort plus de 170 personnes sur moins de deux ans, dont le Président déchu Mohamed Morsi. Quatre d’entre elles ont déjà été exécutées par pendaison.
Alors que la majorité des pays appellent à l’abrogation de la peine capitale, l’armée égyptienne continue à l’utiliser comme une arme de répression.
AFD International appelle les autorités égyptiennes à rétablir l’état de droit, à libérer les opposants et à ne plus réprimer les citoyens qui manifestent leur désaccord vis à vis des politiques mises en place depuis deux années.
AFD International
Département MENA
Bruxelles,
Belgique
