Les condamnés n’ont pas eu droit à un avocat ce qui est un strict minimum pour assurer le droit de la défense. Notre ONG constate une fois de plus depuis la prise du pouvoir par le général Abdelfattah Sisi et l’éviction du président Mohamed Morsi que le pays s’enfonce jour après jour dans le déni de droit.
Cela fait des mois que nous dénonçons la situation des droits de l’homme dans ce pays où les arrestations sommaires et la torture systématique sont devenues la règle. Les ONG locales parlent d’une situation qui dépasse la période noire où Moubarak était l’homme fort du pays. Personne n’est épargné par les arrestations et les violences policières : enfants, femmes, personnes âgées. Nous avons également en mémoire le cas des jeunes filles condamnées à 17 ans de prison pour avoir manifesté dans les rues d’Égypte. Ce type de décision démontre que la justice égyptienne est incapable d’assurer son indépendance et de fournir un procès équitable à ses citoyens comme prévu à l’article 10 de la Charte universelle des droits de l’Homme qui stipule que » Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. »
AFD International appelle la communauté internationale à condamner cette décision et à appeler le régime en place à libérer les milliers d’opposants arrêtés depuis le 3 juillet 2013 et à garantir à l’ensemble des citoyens égyptiens les droits fondamentaux tel que le droit de s’exprimer, de manifester pacifiquement et d’user de leur droit de vote librement, et enfin de juger les responsables des crimes perpétrés à l’encontre des manifestants.
AFD International
Département MENA
Bruxelles