Les autorités ont une fois de plus mis en détention préventive Madame Ola Al-Qaradawi qui après deux ans de détention arbitraire avait été libérée le 3 juillet 2019 sur ordre d’un juge. Déjà en 2017, AFD International avait demandée la libération de celle-ci ainsi que de son époux Hosam Khalaf qui avaient tous deux, été arrêtés sans aucune charge sérieuse. Sa libération venait suite au terme des deux ans qui est le maximum que peut durer une détention préventive en Egypte depuis la mise en place des nouvelles lois antiterroristes misent en place par le nouveau régime du Président Al-Sissi. De nouvelles charges auraient été utilisées par un autre juge pour permettre de garder en prison madame Ola Al-Qaradawi, qui pourra dès lors à nouveau rester en détention deux ans de plus.
Selon AFD International cette situation ne peut plus durer. En effet, les conditions de détention du couple, sont extrêmement graves. Confinés dans une cellule sans lumière et à l’isolement 23 heures par jour, leur état de santé s’est détérioré et selon la famille rien n’est entrepris par les autorités pénitentiaires pour garantir un minimum de soins.
Nous sommes sans conteste, face à un nouveau cas de détention arbitraire où le minimum du droit à un procès équitable n’est pas garanti par les autorités judiciaires égyptiennes. Madame Ola Al-Qaradawi et son époux Hosam Khalaf sont deux victimes parmi des milliers d’autres dans un Etat qui est incapable à ce jour de fournir une justice indépendante.
Nous réitérons donc notre appel vis-à-vis des autorités et leur demandons de libérer tous les prisonniers politiques détenus dans toutes les prisons du pays.
AFD International
Département MENA
8 Juillet 2019