Jeudi 24 février 2022, l’armée russe a agressé militairement l’Ukraine tant par des voies aériennes que terrestres. Elle a mené simultanément des sanglantes attaques non discriminantes dans différentes villes ukrainiennes: bombardements aériens, invasions terrestres par chars et autres véhicules. Les populations civiles sont intentionnellement visées. Un grand nombre de victimes civiles sont déjà à déplorer. Selon l’ONU, 352 personnes on perdu la vie dont 7 enfants. Plusieurs centaines de milliers d’individus sont exilés vers les pays limitrophes tels que la Pologne où plus de 400.000 individus ont déjà franchi la frontière à pied, en voiture ou par tout autre moyen de transport.
Nous interpellons avec force les autorités russes de mettre un terme à cette agression qui est manifestement une violation grave des lois et coutumes applicables aux conflits armés internationaux dans le cadre établi du droit international. De tels crimes peuvent être qualifiés de crimes de guerre selon la définition du Statut de Rome en son article 8 comme « le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement part aux hostilités ; le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des biens de caractère civil, c’est-à-dire des biens qui ne sont pas des objectifs militaires » ;
La Cour Pénale Internationale a d’ores et déjà communiqué qu’elle investit une enquête pour crime de guerre et/ou de crime contre l’humanité . Nous appuyons le procureur Karim Khan dans ces démarches et suggérons de poursuivre dans cette voie et systématiquement dans tous les conflits, où qu’ils soient dans le monde et contre qui que ce soit.
Nous appelons également l’Ukraine et UE à mener aussi des enquêtes concernant les allégations de discriminations des réfugiés civils d’origine non européenne (Africains, Maghreb ou Asie) qui attestent avoir été empêchées de fuir en raison de leur nationalité, religion ou couleur de peau et, parfois même violentées par des policiers ukrainiens dans les gares et par des douaniers polonais à la frontière ukraino-polonaise. Plusieurs déclarations de personnalités politiques, de reporter ou de journalistes ont démontré ce deux poids deux mesures face à cette tragédie humaine. Or aucune différence ou préférence ne pourrait être admise entre victimes pour accorder ou pas l’assistance humanitaire.
Enfin, AFD International implore les parties à donner toute préférence à la paix et poursuivre les pourparlers dans le respect du Droit international.
AFD International
Département Europe
Bruxelles
3/03/2022