Le 09 octobre, la jeune d’origine kosovare, Leonarda Dibrani a été arrêtée sur le parking d’un collège. Selon les dires de sa professeure d’histoire-géographie, la police aux frontières lui a exigé de stopper le bus scolaire qui ramenait Leonarda et ses camarades de classe pour une visite d’une entreprise de Sochaux.
Cette arrestation d’une collégienne dans le cadre scolaire et en présence de tous ses camarades de classe a suscité l’indignation des associations des droits de l’homme et tous ceux et celles qui refusent ces méthodes musclées en jetant au mur les principes fondamentaux des droits de l’homme. Leonarda n’est pas un cas unique. Selon RESF (Réseau Education Sans Frontières), il y a eu plusieurs cas similaires d’enfants en situation irrégulière ou issus de familles en situation irrégulière arrêtés au sein de l’enceinte scolaire.
Face au tollé causé par cette affaire, à l’indignation montante d’un grand pan de la société civile et aux manifestations des lycéens, le président de la République a proposé à la jeune fille expulsée de revenir en France seule ! Sans ses frères et sœurs, sans ses parents et peut-être avec le statut de « mineur étranger isolé ».
- AFD International condamne cette proposition qui est en contradiction totale avec La Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France qui stipule dans son article 9 que : « Les Etats parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré … »
- AFD International condamne les méthodes utilisées pour renvoyer des enfants issus de la minorité rom vers des pays qu’ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue
- AFD International appelle les autorités françaises à rompre avec les politiques migratoires qui ne respectent pas les principes fondamentaux des droits de l’homme ainsi que les conventions et chartes européennes et internationale en la matière.
AFD International
Département Europe
Paris, France