AFD international lance un appel urgent aux États européens pour venir en aide aux 134 migrants se trouvant depuis plusieurs semaines sur le navire Open arms ainsi que les 350 autres se trouvant encore à ce jour sur le Ocean Viking. Ceux-ci ont essuyé plusieurs refus de la part de l’Italie et de l’ile de Malte. Les autorités en question ont refusé de prendre en compte le fait que plus de 32 mineurs se trouvent sur le navire Open arms. Le 5 aout 2019 le parlement italien a même promulgué un décret, auquel le Gouvernement a donné force de loi, infligeant des amendes pouvant atteindre la somme de 1 million d’euros et une peine d’emprisonnement de 10 ans de prison à tout capitaine qui déciderait d’accoster sur la côte italienne, sans autorisation préalable. De plus les autorités italiennes auraient demandé au commandant du Open Arms de rebrousser chemin et de se rendre en Libye. Nous rappelons à l’Italie que la Libye est un pays en guerre et que l’esclavage et les traitements inhumains à l’encontre des populations africaines ont été dénoncés par bon nombre d’organisations internationales. Dès lors, il est inacceptable qu’un État démocratique européen feigne de ne pas le savoir, poussant ces personnes en détresse vers cette région considérée comme extrêmement dangereuse.
AFD international dénonce cette situation et rappelle aux États européens leurs responsabilités morale et juridique. La Convention européenne des droits de l’homme rappelle dans ces différents articles le droit à la vie (art 2), l’interdiction de torture (art 3), l’interdiction de l’esclavage et du travail forcé (art 4), le droit à la liberté et la sureté (art 5). Ainsi, en refusant d’accueillir ces migrants qui fuient la famine et la guerre, les États européens enfreignent ces articles de manière flagrante.
AFD international
Département Europe& Asie Centrale
18 Aout 2019