AFD International appelle les autorités espagnoles à ne pas extrader le citoyen égyptien ALAA Mohamed Said Mohamed aux autorités égyptiennes. Ce monsieur est domicilié en Espagne depuis plus de 14 ans et n’a aucun antécédent judiciaire.
Selon nos sources, les autorités égyptiennes auraient demandé son extradition. Nous considérons que cela serait une faute grave que de le livrer aux autorités de ce pays, car nous considérons que l’Etat de droit n’y est pas respecté, un rapport du Comité contre la Torture (CAT) de 2017 confirme le fait que la torture y est systématique et généralisée. En effet, plusieurs rapports des droits de l’homme, d’organisations internationales confirment que la justice n’a plus aucune indépendance et que celle-ci est devenue une arme de répression contre toutes formes d’oppositions au régime en place. Depuis la destitution du premier président élu, monsieur Mohamed Morsi, des milliers d’opposants politiques ont été arrêtés, torturés et condamnés à de longues peines de prisons. Parmi ces détenus, des centaines ont été condamnées à la peine de mort et plusieurs ont été exécutés par pendaisons.
Selon nous et sur base de l’article 3 de la CEDH qui stipule que « nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants », l’Etat espagnol serait en infraction avec le droit européen, qui interdit l’extradition dans un pays où il y aurait des risques manifestes que la personne extradée subisse des traitements inhumains et dégradants.
Nous appelons les autorités à revoir leur décision et à ne pas extrader le citoyen ALAA Mohamed Said Mohamed aux autorités égyptiennes et à lui garantir un procès équitable.
AFD international continuera à suivre de près le cas de monsieur ALAA Mohamed Said Mohamed.
AFD International
Département Europe
Bruxelles
3/6/2018