AFD International France a organisé, ce jeudi 16 janvier à Paris, sa première session de formation 2014 dédiée aux acteurs associatifs et militants des Droits de l’Homme autour du thème « Crise identitaire, immigration et droits des étrangers, entre réalité et polémique ». Cette session a été menée conjointement par Monsieur Mehdi MEFTAH, militant associatif et Monsieur Hatim ACHIKHAN, vice-président du Bureau d’AFD International en France et elle a été suivie par un échange/débat avec les participants.
Le sujet traité s’inscrit dans la démarche d’éducation aux droits menée par AFD International France de manière graduelle tout au long de l’année à travers quatre formations complémentaires. Il est nourri également par le contexte actuel que traverse la France où la crise identitaire, mêlant doutes, craintes et méfiance se cristallisant autour d’une image négative de l’autre, en particulier de l’étranger. Cette projection négative peut se faire souvent aux dépens des droits humains de l’étranger et elle se trouve amplifiée par les effets médiatiques et/ou idéologiques au cours de la période pré-électorale comme c’est le cas actuellement en France.
Les intervenants ont abordé le sujet de deux points de vue complémentaires, d’abord une approche juridique et sociale abordé par M. Achikhan puis d’un autre plutôt historico-politique dominé par « les rapports de pouvoir » développé par M. Meftah. L’échange avec les participants a apporté des précisions sur les modalités d’actions des acteurs de la société française à l’échelle individuelle et collective.
Les analyses détaillées pendant cette formation, selon les composantes historiques, idéologiques et économiques s’accordent sur la nécessité « vitale » d’actions concrètes mobilisatrices et à effet cohésif vis à vis de la société française. L’action de sensibilisation et de formation mise en place par AFD International en est l’une des illustrations. Des démarches structurantes doivent également être entreprises afin de créer et/ou amplifier des courants d’idées capables d’agir et d’influencer les décisions politiques affectant les Droits de l’Homme et ceux des immigrés et/ou minorités en particulier. Une telle démarche passe obligatoirement par des projets fédérateurs, car les actions individuelles n’ont pas d’effets additifs, une attention particulière doit être accordée à la manière d’action, pour ne pas reproduire des méthodologies qui peuvent s’apparenter à des comportements ségrégatifs ou perçues comme tels par les autres acteurs de la société française.
Bruxelles, 17 janvier 2014
AFD International
Paris, France