Moyen Orient & Afrique du Nord

Egypte : Le 20 Février 2019, les vestiges du système juridique égyptien tombent en ruine après l’exécution de neufs jeunes accusés

L’exécution ce matin 20 février 2019 par le service pénitencier égyptien de la peine de mort par pendaison à l’égard de neufs jeunes opposants au régime égyptien, accusés dans la mort de l’ancien procureur Hicham Barakate, est un crime dans tout le sens du terme. En agissant ainsi, le système judiciaire égyptien perd toute crédibilité, légitimité et indépendance.
Les autorités égyptiennes n’ont accordé aucune importance aux nombreuses sollicitations émanant d’organisations internationales dont le conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies ou le Parlement européen, ni les ONG des Droits de l’Homme y compris AFD International et Amnesty International, qui demandaient toutes l’arrêt de l’exécution des neufs jeunes accusés.
Devant ce nouveau crime, nous appelons à l’ouverture immédiate d’une enquête internationale sur le fond de cette affaire et les conditions de ce procès à l’égard de ces jeunes opposants, d’autant que le chauffeur de l’ancien procureur a déclaré que M. Hicham Barakate a été pris vivant de son véhicule et transporté à l’hôpital où est survenu son décès suspect. D’autres indices viennent s’ajouter et innocente des neufs accusés.
Nous mettons la communauté internationale et certaines organisations internationales, en particulier l’ONU, le Conseil de Sécurité, le Conseil Européen, la Ligue arabe et l’Union africaine devant leur responsabilité du fait de leur silence et inaction suite aux nombreuses exécutions arbitraires commises par les autorités égyptiennes à l’encontre de personnes innocentes.
Nous faisons également appel à tous les acteurs politiques, aux intellectuels et aux médias de supporter nos efforts et d’intégrer la campagne internationale lancée, depuis plus de deux ans, afin d’annuler les peines de morts en Egypte.

Département MENA
Afd International
20 Février 2019

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